5 réponses aux questions de vos enfants sur la COVID-19

22 mai 2020 (Mise à jour d’un article paru le 4 avril)

L’équipe de la rédaction, Le Soleil
Illustrations de Marie-Hélène Racine-Lacroix

Lorsque nous avons demandé aux enfants de nous faire parvenir leurs questions sur la COVID-19 en vue de notre rencontre avec le ministre de la Famille, nous avons été littéralement… bombardés!

 

Pas moins de 1200 questions ont été posées en 24 heures via les plateformes de nos coopératives et de Télé-Québec. Le ministre Mathieu Lacombe a répondu à une quinzaine d’entre elles, que nous avons choisies et qui se voulaient les plus représentatives des préoccupations du moment.

Et les autres questions? Nous les avons conservées, regroupées car plusieurs se recoupaient, et nous en avons soumises une quarantaine d’autres à une petite équipe que nous avons formée pour y répondre grâce au soutien du projet Naître et grandir.

Voici donc d’autres réponses aux questions de nos enfants sur la pandémie. Car elles sont pertinentes, importantes.

 

ANAÏS, 11 ANS

Q Moi, j’ai mes cahiers d’école, mais plusieurs de mes amis n’ont pas la chance de les avoir, que vont-ils faire?

Tes amis ne peuvent effectivement pas récupérer leur effets personnels et scolaires. Pour des raisons de santé et de sécurité, il est interdit pour quiconque de se rendre à l’école pour récupérer ses choses. Même les profs n’ont pas le droit! Mais heureusement, l’apprentissage ne se fait pas que dans les cahiers! En attendant, tes amis et toi vous pouvez apprendre de différentes façons! Par exemple, faire une recette peut te faire pratiquer ton français (ta lecture), tes maths (calculer les quantités) et ta résolution de problème (si tu as calciné ton souper! 😉 )!

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LIAM, 7 ANS ET DEMI, SHERBROOKE 

Si j’ai de la difficulté à l’école, vais-je passer mon année ou pas?

Pour savoir si tu pourras passer ton année, ton prof va regarder les notes que tu as eues à tes deux premiers bulletins. Si tes notes notes sont assez bonnes, go, tu pourras passer au niveau suivant! Par contre, si tu as eu des difficultés et que ton prof juge que tu dois revoir certaines notions, il se peut que tu doives reprendre ton année. Si jamais c’était le cas, ne te décourage pas! Fais confiance à ton prof! Cette personne veut ton bien et fait ça pour t’aider! C’est comme planter un petit arbre: si en poussant, l’arbre s’en va sur le côté, plutôt que de le laisser pencher et peut-être se casser, vaut mieux prendre le temps de l’accrocher à un poteau pour qu’il devienne grand et fort!

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Est-ce qu’il y aura de l’école en juillet pour reprendre les mois perdus?

La réponse te rendra aussi rayonnant de bonheur qu’un beau soleil de juillet: l’année scolaire ne sera pas prolongée cet été! Yééé! Tu en profiteras pour multiplier les crèmes glacées, compter le nombre de pissenlits sur ta pelouse et conjuguer «rayons UV» avec «crème solaire»! Il faut bien que tout cela apporte un peu de positif quand même!

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CHARLIE, 7 ANS, DOLBEAU-MISTASSINI

Q Pourquoi les professeurs du primaire ne peuvent pas nous enseigner par ordinateur?

R Si les profs n’enseignent pas par ordinateur, c’est pour une question d’égalité. Tu dois savoir que malheureusement, ce ne sont pas toutes les familles qui ont un ordinateur à la maison. Et il y a même certaines régions du Québec qui n’ont pas accès à un bon réseau Internet. Ce serait injuste pour eux, tu ne trouves pas? L’école permet à tous les élèves d’avoir le même enseignement avec tout le matériel nécessaire. C’est comme cette petite fleur à l’ombre: si on veut qu’elle fleurisse comme celle au milieu de ta pelouse, on doit lui apporter l’eau et la lumière qu’elle ne reçoit pas naturellement! Comme ça, les fleurs grandissent en même temps! Si tu veux continuer à faire fleurir tes connaissances, rends-toi sur le site ecoleouverte.ca. Le Ministère de l’Éducation a créé cette belle plate-forme où tu peux faire ton parcours selon ton niveau scolaire et tes connaissances.

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ELLIOTT, 10 ANS, ROUYN-NORANDA

Q Est-ce que les enfants ont moins de symptômes? J’ai peur de contaminer mon petit frère trisomique avec son problème de coeur …

R Les enfants présentent effectivement en général des symptômes plus légers que les adultes. C’est ce qui fait que la COVID19 est considéré moins grave pour eux que pour les personnes plus âgées. Toutefois, il est important de comprendre que si tu attrapais le virus et que tu avais quand même assez d’énergie pour jouer des tours à ton petit frère, tu serais tout de même contagieux pour lui. Comme ton petit frère a d’autres problèmes de santé, ses symptômes à lui pourraient être plus graves que les tiens. C’est pourquoi il est si important d’appliquer toutes les mesures de prévention que la santé publique nous recommande. Mais tu es certainement rendu un pro du lavage de mains! Tu peux donc aussi montrer à ton petit frère comment se laver parfaitement les mains (tout en récitant la comptine de l’alphabet, que tu connais certainement, ça dure au moins 20 à 30 secondes!) Car c’est là, la meilleure mesure de prévention qui soit!

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Réponses rédigées par:

  • Isabelle Gauthier : enseignante au primaire depuis plus de 15 ans. Autrice et scriptrice jeunesse, elle a entre autre participé à la recherche et l’écriture des capsules informatives Explique-moi ça! présentées dans la zone jeunesse de Radio-Canada.
  • Solène Bourque : psychoéducatrice depuis plus de 25 ans. Elle a entre autres publié plusieurs ouvrages éducatifs aux Éditions Midi trente et collabore actuellement comme consultante pédagogique à l’émission Passe-Partout, diffusée à Télé-Québec.

La COVID-19 suscite énormément de questions. Afin de répondre au plus grand nombre, des journalistes scientifiques ont décidé d’unir leurs forces. Les médias membres de la Coopérative nationale de l’information indépendante (Le Soleil, Le Droit, La Tribune,  Le Nouvelliste, Le Quotidien et La Voix de l’Est), Québec Science et le Centre Déclic s’associent pour répondre à vos questions. Vous en avez? Écrivez-nous. Ce projet est réalisé grâce à une contribution du Scientifique en chef du Québec, qui vous invite à le suivre sur Facebook, Twitter et Instagram et du Laboratoire de journalisme de Facebook.

Avec le soutien du Réseau de l’Université du Québec et des Fonds de recherche du Québec.