par Valérie Borde, journaliste scientifique
Historique : pourquoi j’ai fondé le Centre Déclic
Depuis 1990, j’ai la chance de travailler comme journaliste et communicatrice scientifique. Ma motivation n’a pas changé depuis mes débuts : j’essaye de faire en sorte que mon travail facilite le partage des connaissances pour que davantage de gens puissent se les approprier et prendre des décisions plus éclairées, autant dans leur vie personnelle que pour la société dans laquelle ils vivent.
Comment prendre soin de sa santé? Qu’est-ce qui se passe avec le climat? Est-ce vrai qu’on baigne dans le plastique, que la bouffe nous rend malade et que les robots vont nous voler nos jobs? Les voitures électriques, les centres de la petite enfance, l’art abstrait, ça donne quoi? Sur ces sujets et bien d’autres, des chercheurs peuvent nous aider à comprendre et nous dire ce qu’on sait, et ce qu’on ne sait pas. Mais on entend, on lit et on voit tout et n’importe quoi!
Il est devenu très difficile, même pour des gens éduqués, de donner du sens au déluge d’informations qu’a engendré la révolution numérique, et de distinguer les connaissances acquises par la méthode scientifique des opinions de commentateurs, des prétentions de ceux qui ont quelque chose à nous vendre et de fausses nouvelles sorties d’on ne sait où. On manque de culture scientifique pour lire entre les lignes et bien répondre à nos questions!
Plusieurs institutions, au Québec et ailleurs dans le monde, se préoccupent de cet enjeu fondamental pour l’avenir de nos sociétés du savoir, qui ont autant besoin d’une main-d’œuvre productive que de patients éclairés, de consommateurs avertis et d’une relève apte à s’attaquer aux grands enjeux technoscientifiques et sociaux de demain.
Au fil des ans, j’ai eu l’opportunité de voir de l’intérieur les contraintes auxquelles font face chercheurs, universités, médias, instances gouvernementales et organismes culturels quand vient le temps de faire leur part d’efforts pour contribuer à développer cette fameuse culture scientifique à laquelle j’aspire, et qui progresse bien trop lentement.
Cette longue expérience m’a amenée à imaginer une manière innovante de contourner ces contraintes, qui s’est concrétisée en 2018 par la fondation du Centre Déclic, en étroite collaboration avec ma très chère amie Julie Lavigne, et avec le soutien du Scientifique en chef du Québec, M. Rémi Quirion.
Nous vous appelons, tous et toutes, à vous joindre à nous dans cette entreprise pour contribuer à l’avancement de la société.
Notre mission
Le Centre d’excellence sur le Dialogue entre les scientifiques et le public, le Centre Déclic, est un organisme à but non lucratif qui a pour mission de faciliter le partage des connaissances issues de la science, pour que davantage de gens puissent se les approprier et prendre des décisions plus éclairées, autant dans leur vie personnelle que pour la société dans laquelle ils vivent.
Pour cela, le Centre Déclic mise sur l’organisation de rencontres en personne entre des scientifiques et la population, dans lesquelles chacun trouve son compte.
- Il prépare et organise des conférences Déclic, dans des lieux situés de préférence hors du cadre traditionnel de la science. Ces conférences sont adaptées à un large public n’ayant aucune connaissance scientifique et sont participatives.
- Il outille les chercheurs pour leur permettre de communiquer mieux et plus souvent avec la population.
- Il sert de point de contact entre des organisateurs d’événements populaires et des scientifiques.
- Il engage des animateurs qui jouent le rôle de médiateurs entre les scientifiques et le public.
- Il stimule la recherche sur le dialogue entre les scientifiques et le public, pour comprendre ce qui nuit aux échanges et comment faire tomber les barrières.
- Il mobilise des partenaires intéressés à soutenir sa mission.